Dans tous les mondes stabilisés et servant la Vie, la joie est présente dans l’esprit de chacun.

Ce sentiment ou cette expression favorise l’élévation de l’être. Sur ces mondes, il n’est pas nécessaire de stimuler les habitants. Cependant, un groupe d’entités féminines ancre les repères des expressions les plus hautes en relation avec la joie.

Une collaboration étroite s’établit entre tous les règnes afin que les réservoirs accueillant les flux de lumière destinés à cette expression soient toujours remplis et disponibles.

Sur votre planète, les réservoirs de la joie ne sont guère visités et, quand cela est le cas, le prélèvement lumineux s’évapore presque en totalité au contact de l’aura de votre humanité. Votre cœur ne résonne plus aux sollicitations des esprits des mondes subtils. Votre esprit se replie sur lui-même et ceci de plus en plus. Votre mouvement d’expression devient stationnaire dans une forme très amoindrie. Comme je l’ai souligné plusieurs fois, vous êtes à la fois des porteurs d’informations nouvelles ayant engendré des ouvertures inattendues dans l’expérience en incarnation mais très inopérants dans l’ancrage du relationnel universel, donc à la fois des innovateurs et des retardataires.

Cette dualité, car c’en est une, vous empêche de retrouver l’aisance de la communication vivante, respectueuse entre tous les mondes, ce qui génère en vous un moteur de tristesse. Ce moteur devient un outil, un atout entre les mains d’êtres n’ayant aucun scrupule envers vous et la Vie. Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet.

Ainsi, en vous, trois portes importantes sont closes par ce moteur de la tristesse, nourri, entretenu par vous et à l’encontre de vous.

La tristesse voile le regard. Ce qui fait que la porte de la Vision refuse de s’ouvrir et de vous révéler des paysages subtils de votre monde et des mondes éthérés. Ce moteur, la tristesse, vous plonge dans un état permanent de dépression, de manque d’intérêt, de refus d’avancer et de se libérer des entraves. Une grande majorité d’êtres dans votre humanité se trouve plongée dans la tristesse et l’a oublié. Ils se sont accoutumés à cet état et, même, le considère normal. Ce sentiment, car cela en est bien un, ne vous permet pas de penser avec justesse. Par conséquent, votre pensée, sa force, sa forme se voile aussi. Ainsi, la pensée humaine incarnée ne joue plus son rôle en totalité. Vous éprouvez des velléités de changer, par exemple, et votre intention retombe aussi vite. La porte de la Vision ne s’ouvrant pas, vous ne recevez pas la lumière pour dynamiser votre pensée et aller jusqu’au bout de vos terrains ou sujets de réflexion. Pour nous de ce côté du voile, votre organe de pensée est atrophié, faisant de vous des handicapés de la Vie. …

Le sentiment de joie demeure de toute éternité relié à la Féminité. Lorsqu’un esprit incarné s’appuie uniquement sur sa force, il met de côté sa féminité.

Aujourd’hui, vous naviguez au sein d’un cercle infernal puisque vous ne savez plus faire de place à votre partie féminine, son mouvement souvent lent, ondulant, contournant les obstacles, ouvrant des chemins d’exploration et dans la joie. Vous avez mis en avant le besoin d’y arriver coûte que coûte, de rationaliser votre quotidien, de ne croire qu’en ce que vous voyez avec vos yeux physiques, engendrant une déperdition énergétique, une fatigue en nourrissant la tristesse de devoir faire !

La deuxième porte est la porte du plexus solaire, vous ne consultez plus le Feu médiateur.

La porte de la Méditation n’attire plus votre attention. Vos intentions s’en donnent à cœur joie, font tout ce qu’elles veulent dans leur forme vacillante. L’affaiblissement de ce terrain d’expression favorise l’implantation de formes-pensées et attire celles circulant dans l’éther, ne vous appartenant pas, mais trouvant un lieu d’ancrage facile d’accès !

Le plexus solaire se situe au-dessous du cœur physique et subtil, au-dessus du ventre comme du bas ventre, en clair, proche du siège de la personnalité et de la vitalité. Par conséquent, la tristesse atténue votre vitalité et muselle votre personnalité. À partir de là, tous les faux-semblants possèdent votre lumière ! Le médiateur n’étant plus consulté et encore moins entendu, tous les spots d’interférences entrent en toute impunité dans votre intimité. Doucement, nous avons constaté l’installation d’une pensée parasite : « J’ai raison, il a tort, je fais ce que je veux ». Cette humanité souffre de cette présence et s’enfle en croyant qu’elle a le droit de tout faire ! …

La porte de l’Expansion n’arrive plus à dessiner un chemin propice au bien-être intérieur. Vos lumières se confinent dans un tout petit périmètre d’expression. La tristesse n’a pas réussi à les abolir. Vous pouvez rentrer la tristesse dans le cadre d’une énergie. Je pense en vous regardant que vous n’avez jamais médité sur les conséquences découlant de l’installation de ce sentiment. Pourtant si, un jour, vous avez un peu de courage, faites-le, vous entreverrez les autres ramifications sur votre quotidien. Ainsi, la présence de la tristesse en vous ferme-t-elle la porte de la Vision, la porte de la Méditation et la porte de l’Expansion.

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Tiré de « Les Déesses oubliées », Éditions Ateliers cœur de soleil, 2012, pp.51-54.